Premier jour de cours [ouvert]

Shinya s'installa d'un pas nonchalant à l'une des tables de l'amphithéâtre. Elle balaya du regard la salle, observant l'agitation des autres élèves. Posant son sac sur la table, elle profita de l'absence du professeur et du fait que personne ne se préoccupe de sa présence pour sortir un cahier et un stylo et commencer à écrire. Elle se remémora le souvenir de Alsherd qui l'avait convaincue d'emporter avec elle le journal qu'il lui avait offert. Elle avait soupiré et lui avait demandé si réellement il croyait qu'elle allait écrire dedans comme toute jeune fille pré pubère et à fleur de peau. Il s'était contenté de sourire. De toute façon c'était apparemment la seule chose qu'il pouvait lui offrir avant son départ et elle s'était résolue à lui promettre d'écrire... Au moins au début.
Elle regarda les pages vierges, le stylo à la bouche

*pff... C'est d'un ridicule... Il se rend compte que j'ai 19 ans ? Il attache vraiment trop d'importance à ce que je me comporte de façon féminine, il a du trop mater les films à l'eau de rose en prenant les filles pour exemple*

Shinya n'était pas vraiment un modèle de féminité par excellence. Enfin pas sur le plan psychologique. Elle préférait une bonne bagarre avec ses pseudo frères que de jouer au poupées dès son plus jeune âge. Elle s'était habituée à regarder les match de foot, de rugby, de baseball avec eux et les soirées matage de catch à la télé se terminaient souvent en pizza géante, ou dans le pire des cas, elle se retrouvait au milieu de la masse alors que Josh ou Seb supportait le poids des autres membres de la famille sur son dos. Pourtant elle ne pu s'empêcher de sentir naître au fond des ses yeux un liquide très tenté de couler. Elle pencha la tête en arrière pour les retenir, car elle estimait qu'elles étaient très bien là où elles avaient pris naissance. Elle arracha le stylo de sa bouche et tenta de commencer.

Citation :

Premier jour de cours...

elle fit une pause.

* tu as promis... Imagine qu'à ton retour Alsherd te demande de lui rendre le cahier hein ? Tu ne pourras rien lui cacher... *

Elle déglutit... regarda la page vide et commença finallement à s'énerver. Pourquoi fallait-il réfléchir ? Elle n'avait qu'à écrire tout ce qui lui passait par la tête. De toute façon elle n'avait aucun tabou pour sa famille. Ils l'avaient vu dans les situations les plus intimes, alors elle qu'elle leur cache des choses ou pas sur le cahier ne changerait rien

Citation :

Alsherd franchement... Si je t'avais en face de moi et que je n'avais pas autant de respect à ton égard, je te collerais un bon crochet droit pour m'avoir abandonnée ici toute seule. Plus les heures passent et plus je me dis que le motif de ton envoie c'est à dire "pour mes études" n'était qu'une façon ou une autre de te débarrasser de moi !

Elle savait bien que c'était faux, mais elle avait besoin de se détendre, décompresser. Elle regardait encore une fois tout autour d'elle avant que quelque chose de mouillé ne lui glisse sur la joue. Elle l'essuya et regarda sa main. Ca coulait encore et elle ne pouvait pas s'en empêcher. Elle pleurait. Elle n'arrêtait pas d'essuyer ses joues tout en continuant d'écrire:

Citation :

Seb me manque, Josh... Clay chéri >< ! Et toi mon bon vieux Frédérique. Je suis persuadée que tu aurais éclaté de rire en me voyant dans cette état. On aurait rigolé tous ensemble... J'ai intérêt de finir rapidement mes études afin de retourner parmi vous. Parfois je me sens triste. Le lien dont vous parliez, celui qui vous permettait de sentir quand l'autre n'était pas là, ou était dans un sale état... Je crois que je n'ai pas hérité de celui-ci. Peut-être parce que je suis une fille parmi cette horde de garçons... Depuis que je suis partie, je ne vous sens plus. J'ai perdu notre lien... Je me sens si seule désormais...

Elle ferma rapidement le cahier quand elle aperçut un homme d'age moyen rentrer dans la salle et le rangea. Elle s'assura aussi que ses larmes soient séchées et qu'elle est une tête décente pour ne pas montrer qu'elle venait de pleurer

* Pas question de montrer mes faiblesses à quiconque ici. Je dois survivre ! Pas question de me laisser faire *

Elle sortie ses affaires de cours et écouta ce qui disait l'homme en face du diapo. Enfin à moitié...

[J'espère que ça va si je m'incruste!]

Désiré Sutherland et ses amies glandaient dans le petit restaurant en face du campus. Depuis quelques jours seulement, les quatres garous formaient leur propre meute. Désiré, qui ne supportait pas d'avoir un alpha avait convaincu ses trois amis de les quitter et ils avaient acceptés. Ils étaient tous jeunes et en santé, alors pourquoi pas.

Ils parlèrent de choses et d'autres, laissant le sujet de la meute pour lorsqu'ils seraient dans un endroit plus approprié. Il y avait Jimmy, le plus jeune du groupe avec ses cheveux blond clair et ses yeux bleu délavé pétillant qui avait prit place au fond de la banquette. Élizabeth se trouvait à côté de lui, ses cheveux auburn attachés en une couette légère. Elle avait placé son bras autour des épaules du plus jeune et elle avait fait la même chose avec Philip à sa droite. Ce dernier avait un teint tout aussi halé que Désiré, ce qui faisait contraste avec la blancheur de la peau de Lizzie. Ses cheveux, noir de jais, partaient dans tous les sens. L'alpha avait prit place sur la banquette face à ses trois amis.

L'heure était à la franche camaraderie, si bien qu'ils en oublièrent l'heure. Le cours dans lequel Suther devait assister commençait lorsqu'Elizabeth lui fit remarquer avec humour. Il embrassa Lizzie et Philip sur la joue. Jimmy étant trop loin, Desiré embrassa ses doigts, puis effleura la joue du blond avant de partir précipitament tout en leurs criant qu'ils allaient se retrouver à l'appartement. Alors qu'il franchissait la porte, il les entendit rigoler.

"Je suis vraiment désolé Monsieur." souffla-t-il en arrivant.

La lumière de l'amphithéâtre était fermé et des diapositives ennuyantes étaient projeter contre le mur.

"Trouvez-vous une place M. Sutherland et ne déranger plus le cour."

Le garçon acquiesça et regardait où il pouvait bien y avoir de la place. Il avisa une fille assise seule à une table.

"Je peux m'assoir ici?" lui demanda-il